Orep éditions – 140 pages
Présentation de l’éditeur :
À quelques jours du célèbre carnaval granvillais, Martin Mesnil remplace au pied levé le réceptionniste d’un centre de bien-être, accusé d’avoir volé de l’argent dans la caisse. Entre un gérant accro au jeu, une masseuse qui cache bien le sien et un professeur de yoga aux pratiques douteuses, la tâche s’avère plus complexe qu’il n’y paraît. D’autant qu’un tableau aperçu en vitrine d’une galerie relance Martin sur la piste de sa soeur disparue…
Mon avis :
J’ai découvert par hasard cette maison d’édition à la maison de la presse locale. J’ai d’abord acheté un tome, puis les deux autres disponibles, tant j’avais apprécié cette lecture.
Le personnage principal de ces livres, c’est Martin Mesnil. Il est intérimaire par choix, ce qui explique qu’il puisse se déplacer ainsi, d’une enquête à l’autre. Il est divorcé, père de deux enfants qu’il voit régulièrement. Trait distinctif de cette série : les auteurs changent à chaque tome. Ici, nous partons dans la Manche, à Granville, pendant le carnaval.
Ce pourrait être très simple, comme le travail que doit accomplir Martin : réceptionniste d’un centre de bien-être. Il faut simplement définir en quoi consiste ce « bien-être », et quelles sont les personnes qui officient dans ce centre. Si Martin m’a semblé immédiatement sympathique, et la lecture intégrale de ce texte n’a pas démenti cette impression, il en est d’autres qui ne le sont pas, comme Yann Garnier, professeur de yoga et hypnothérapeute à ses heures perdues (et elles sont assez nombreuses), sans oublier artiste peintre à sa façon. Et c’est un de ses tableaux qui va replonger Martin dans le passé, parce que ce tableau, il le connaît, il l’a vu dans la chambre de sa soeur, juste avant sa disparition. Il aurait tant de questions à poser, sauf que Yann Garnier a été retrouvé assassiné. Par qui ? Et pourquoi ? Les mobiles ne manquent pas, les suspects non plus. En enquêtant, Martin rencontrera des personnes sensibles, des personnes blessées, des personnes qui ont elles aussi pris soin de garder bien cachés des secrets douloureux. Note : s’ils étaient sans importance, les secrets n’auraient pas besoin d’être des secrets. Seulement, les garder permet peut-être de se sentir à peu près bien, mais entraîne de lourdes conséquences pour autrui, des conséquences auxquelles ces personnes n’avaient pas pensé, et auxquelles elles devront faire face – et parfois, c’est bien pire que le secret lui-même. L’on pourra dire que c’est facile, pour moi, d’écrire cela derrière mon écran d’ordinateur, et il ne s’agit pas pour moi de culpabiliser les victimes mais de leur dire de se faire aider, d’en parler à quelqu’un qui pourra les aider. Un secret, c’est lourd, et l’on peut s’effondrer sous son poids.
Encore une chouette lecture, Ben-Hur (de l’expression « arrête ton char, Ben-Hur) 😆
Oui ! Par contre, le second tome que j’ai lu, qui n’est pas du même auteur, me pose problème face à certaines situations.
Ah, comme quoi…
Oui. Donc, mon avis attendra un peu pour ce tome.
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