Amour monstre de Katherine Dunn

Présentation de l’éditeur :

Les membres de la famille Binewski sont bien étranges… Pour sauver son cirque. Al, le père, décide avec sa femme Lil de créer une famille « sur mesure ».
A force de médicaments et autres radiations, Lil met au monde cinq enfants : Arturo, l’Homme – Poisson dont les membres sont des nageoires, Electra et Iphigenia, soeurs siamoises et pianistes, Fortunato dont on craint un moment qu’il soit normal, mais qui fait bientôt preuve de particularités des plus monstrueuses et enfin Olympia, la narratrice naine, bossue et albinos.
Maintenant Olympia, elle aussi, a une fille, Miranda, miracle de jeunesse et de beauté. Une fille en danger de mort que seul l’amour féroce de sa mère peut sauver…

Mon avis :

Laissez-moi vous présenter une famille américaine hors du commun : les Binewski. Pourtant, si l’on se contente de dresser leur état civil, ils peuvent passer pour une affaire ordinaire : le père, la mère et les cinq enfants, deux garçons et trois filles. La maman a pris de nombreux traitements pour avoir ses enfants, et c’est là que l’on commence à sortir de la norme de l’american way of life. En effet, elle a absorbé tout ce qui était absorbable pour avoir des enfants hors du commun, monstrueux pour reprendre le titre : un fils sans membres mais avec nageoires, des siamoises, une naine bossue et albinos… Un seul garçon paraît normal, heureusement pour lui, il ne l’est pas : ses parents ont un souci avec la norme. Dernier point : ils sont des artistes de cirque et leurs enfants sont, en quelque sorte, les membres les plus fameux de leur troupe.

Nous les suivons, entre passé et présent. C’est Oly, naine et bossue, qui nous conte l’histoire de sa famille, nous fait rentrer dans leur intimité, sans rien nous cacher. Pour certains passages, il faut être bien accroché, ne pas être (trop) sensible. Chick, le petit dernier, l’est. Il est très attachant, je tiens à le dire. J’ai souvent eu l’impression qu’il était négligé, incompris, lui qui semble, extérieurement, si ordinaire.

Le présent, c’est Oly, toujours. Oly rencontre une femme qui est elle aussi un pur produit de l’Amérique. Miss Lick est riche, très riche, grâce à l’entreprise de son père, et elle s’est mis en tête de faire le bonheur d’autres femmes. Féministe ? Je vous laisserai juge. Disons qu’elle a une façon bie à elle de vouloir faire le bonheur des femmes, de les libérer du regard des hommes. Elle apprécie beaucoup Oly, parce qu’Oly n’est pas dans la norme. Elle l’incite à ne pas cacher son handicap, à ne surtout pas se conformer à ce que les autres attendent d’elle. Salvateur ? A voir si vous avez le courage de lire ce livre : dans ma PAL depuis sa sortie (soit 2016), il m’a fallu deux faux départs puis une lecture commune avec Zazaboum, Krissie78, Cricri08 et VALENTYNE, d’autres membres de Babelio, qui s’est avérée salvatrice pour réussir à le terminer !

Amour monstre, un livre qui porte très bien son titre.

 

8 réflexions sur “Amour monstre de Katherine Dunn

  1. Voilà ce que j’en disais « Lorsqu’on referme ce livre, on se dit que ce genre de roman n’est pas banal, pas courant… et on ne sait plus trop sur quel pied on doit danser. Une chose est sûre, on n’en ressort pas tout à fait indemne et il faut du temps pour que le sentiment de malaise s’estompe. »

  2. Pingback: Objectif pal d’avril ~ le bilan – Les lectures d'Antigone

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