édition Alliage – 269 pages.
Présentation de l’éditeur :
À deux jours de Noël, Angela, photographe de mode londonienne, doit se rendre en Provence, dans le village de son enfance, afin de toucher son héritage. Elle ne compte pas s’éterniser car son fiancé l’attend en Angleterre pour le réveillon. Mais une tempête de neige bouleverse ses plans (oui, il neige parfois en Provence !). Coupée du monde, elle est contrainte de dormir chez le gardien du domaine qui n’est autre que Matias, son amour d’adolescence. 15 ans sans se voir. Le temps pour l’adolescent gringalet de se transformer en vigneron sexy. Mais Matias a un gros défaut : il est obsédé par Noël, la pire phobie d’Angela. Sans compter son horripilante bonne humeur, sa manie de vouloir lui transmettre le goût des bonnes choses et sa chienne déchaînée qui ne veut plus la lâcher ! Un vrai cauchemar !
Mon avis :
Tout d’abord, je voudrai remercier les autrices qui m’ont permis de découvrir ce roman en avant-première.
Et maintenant, je peux déclarer ouverte la saison des romances de Noël – et je le fais le jour d’Halloween.
Nous avons deux personnages qui ont été proches, à une époque, et que la vie s’est chargée de séparer. Oui, écrit ainsi, je donne l’impression de chroniquer un mélo. Il n’en est rien ! Angela avait 15 ans quand elle a quitté la Provence, quinze ans plus tôt. Elle ne voulait plus vivre auprès de son père, dont elle se sentait totalement incomprise : elle n’était pas le fils qu’il aurait aimé avoir, le fils qui aurait pu lui succéder. Angela a quasiment réalisé son rêve : elle est photographe de mode à Londres ! Elle fait le maximum pour satisfaire sa chef, qui veut que ses ordres soient exécutés immédiatement (le plus rapidement possible, c’est encore trop long). Elle est en couple à un bel anglais, qui souhaite la présenter à ses parents. Pour lui, pour eux, Noël, c’est sacré. Pas pour Angela, et ce serait beaucoup trop long à lui expliquer pourquoi. Cependant, par facilité, pour ne pas avoir à s’expliquer, justement, elle accepte. Cependant, un contretemps la sauve (de son point de vue, pas de celui d’Edward) : elle doit se rendre en Provence pour régler la succession de son père, décédé six mois plus tôt. Elle doit donc retourner, pour la dernière fois pense-t-elle, sur les lieux de sa jeunesse.
Là, se trouve Matias. Lui adore Noël, en dépit des épreuves que la vie lui a réservé : la mort de ses parents, et, six mois plus tôt, la mort de son mentor, le père d’Angela. Matias est vigneron, et il s’inquiète de l’avenir de ce domaine qu’il aime tant. Casanier, il ne voyage que pour son travail, promouvoir « son » vignoble. Aussi le retour d’Angela lui permettra de savoir ce que deviendra le domaine – et ce qu’est devenue Angela.
Le retour d’Angela provoquera quelques étincelles, un choc des cultures, si j’ose dire. Et quand Angela se retrouve coincée pour cause de neige… oui, elle aura de la peine à faire contre mauvaise fortune bon coeur.
Oui, nous avons là tous les ingrédients d’une bonne romance : deux personnages que tout semble séparer, et qui ne demandent, finalement, qu’à se retrouver. Le comment, c’est ce doux récit qui nous le montrera. Doux, mais piquant aussi parfois : Angela a son franc-parler, et cela ne fait pas plaisir à tout le monde. Dans certaines situations, c’est tout de même très utile ! Et Matias a beau aimé Noël, être rempli de joie de vivre, il est aussi capable de dire tout ce qu’il a à dire. Romance de Noël ne signifie pas fadeur. Alors oui, nous aurons un happy end. Nous aurons même des recettes qu’il ne tient qu’à nous de tester. Bref, ce livre a tout pour faire passer un bon moment de lecture.