Présentation de l’éditeur :
Ce qui tombe du ciel n’est pas toujours providentiel…
Le pilote de rallye Tarvainen parcourt les friches enneigées du nord de la Finlande avec trop d’alcool dans le sang et des pensées suicidaires dans la tête, lorsque soudain le ciel explose et quelque chose s’écrase sur le siège passager.
Ce quelque chose se révèle une météorite extrêmement précieuse, en tout cas selon les habitants du village de Hurmevaara.
Le trésor est temporairement exposé au musée de la ville, sous la garde du pasteur Joel, qui en tant qu’ancien militaire n’est pas complètement inexpérimenté au combat. Chose utile, car le crime organisé a déjà eu vent de ce nouveau « bijou » qui vaudrait quelques millions…
Sauf que Joel a bien d’autres problèmes. Sa femme est enceinte, malheureusement pas de lui. Et pendant qu’il se bat contre des criminels professionnels et autres chasseurs de trésors, il se demande surtout ce que le Tout-Puissant a prévu pour son humble serviteur…
Mon avis :
Tout d’abord, je tiens à remercier les éditions Fleuve noire et Netgalley pour ce partenariat, qui m’a permis de rencontrer un auteur finlandais que je ne connaissais pas.
Le personnage que nous rencontrons en premier dans ce roman, c’est Tarvainen. Il est un ancien pilote de rallye, convaincu qu’il peut redevenir pilote de rallye professionnel. Le problème n’est pas qu’il ne soit pas excellent dans son domaine, c’est un fait. Le problème est qu’il a pris l’habitude de conduire en état d’ébriété suravancé, et sa dernière virée ne fait pas exception. Ce qui fait exception, c’est qu’une météorite tombe sur le siège passager. La loi lui interdit de la garder, et elle est provisoirement entreposée dans le musée de la petite ville. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il est antipathique, je dirai simplement qu’il est loin d’être aussi intéressant que celui qui s’avère être le personnage et narrateur principal, à savoir Joël. Il est le pasteur de cette petite ville, il est un ancien militaire, et il a été gravement blessé. Bref, il sait ce que le mot « danger » signifie, il l’a vu et affronté. Etre pasteur de nos jours, à Hurmevaara, c’est avant tout écouter les nombreuses personnes qui ont tant de choses à dire, tant de choses à confier et qui n’ont personne d’autres à portée d’oreilles que le pasteur. Et lui, à qui peut-il se confier ? A personne. Pourtant, il en a, des soucis, dans sa vie personnelle d’abord, et dans sa vie professionnelle, quand il se retrouve l’unique témoin du cambriolage du musée.
Joël nous racontera – un peu – ses états d’âme. Il tentera surtout de survivre à tout ce qui se passera au cours des jours. C’est fou ce qu’une simple météorite peut susciter comme convoitise. C’est fou ce que certains sont prêts à faire pour l’avoir. Joël est un specimen rare : il est intègre, il n’en a rien à faire de l’argent que pourrait procurer cette météorite, et même si certains faits graves, très graves surviennent, pas question pour lui de se laisser abattre, dans tous les sens du terme, ni lui, ni ceux qui comptent pour lui.
Au fin fond de la petite Sibérie est un roman à déconseiller à ceux qui sont allergiques au froid, pas à ceux qui aiment l’humour et les polars légers.