Yoko de Jean-Luc Marcastel

 

Présentation de l’éditeur :

En 2121, alors que les mégalopoles ultramodernes ne communiquent plus avec les campagnes délaissées, Jal et Lyonh survivent tant bien que mal dans le village malfamé d’Aigues-Mortes. Un jour, ils découvrent une jeune fille endormie dans un caisson électronique échappé d’un accident. Jal décide de la sauver, contre l’avis de Lyonh. C’est le début des embrouilles : celle qu’ils ont décidé d’appeler Yoko possède d’extraordinaires capacités physiques et mentales. Et c’est sûrement pour cela que de dangereux mercenaires sont lancés à sa recherche. Ils vont devoir se battre jusque dans l’arène pour aider la jeune fille amnésique et comprendre qui elle est et d’où elle vient.

Merci aux éditions Didier Jeunesse et à Netgalley pour ce partenariat.

Mon avis :

Et si l’on commençait par la fin ? Dans la postface, l’auteur nous explique sur quoi il s’est basé pour créer l’univers de Yoko – et pour nous prévenir : le monde dans lequel évoluent les trois personnages principaux existe déjà, ou il pourrait exister si nous n’en prenons pas garde.
2121 – je ne le verrai pas, et ceux qui lisent cet article non plus. Les états ont failli, les multinationales ont pris le pouvoir. Les expérimentations scientifiques ont bien fonctionné, et les zones de non-droits ne se sont pas multipliés, il n’y a que des zones de non-droits quand on ne possède rien. C’est le cas de Jal et Lyonh. Ils survivent comme ils peuvent, et encore, ils ont eu de la chance d’avoir Mario qui les a pris sous son aile dans leur jeunesse. J’ai beaucoup aimé le personnage de Mario, un « gentil », c’est à dire qu’il est capable d’user de violence pour se défendre, pour défendre les faibles, mais jamais il n’abusera de celle-ci, ou n’abusera de ceux qu’il protège. Il est important pour moi de voir des figures positives même dans un univers dévasté. Alors que la vie des deux jeunes hommes – quasiment des adolescents – étaient déjà assez difficiles, ils font le choix de sauver une jeune fille qu’ils trouvent, survivante d’un accident. Oui, dans ce monde où c’est chacun pour soi, sauver la vie de quelqu’un, prendre des risques pour elle ne va pas de soi, loin de là. Et ce n’est pas que c’est le début des ennuis, non, plutôt la continuité – parce que cette jeune fille a de la valeur, une valeur marchande, une valeur combattante. Il est si facile, si légal de créer des êtres génétiquement modifiés, à la condition qu’ils soient stériles – ou que l’on pense qu’ils le sont.
Oui, ce roman nous montre la violence de cette société futuriste sans garde-fou, sauf celui que procure l’argent. Violent, oui, mais le récit ne sombre jamais dans le trash, le voyeurisme. C’est un premier tome, oui, mais nous sommes déjà dans l’action, sans jamais céder à la facilité.
Une série dont j’ai très envie de connaître la suite.

8 réflexions sur “Yoko de Jean-Luc Marcastel

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