édition Mango – 171 pages
Présentation de l’éditeur :
L’île d’Iceland agonise depuis l’invasion des gens d’Eyyr, qui en exploitent la glace et en oppriment les peuples. Dans cette nature livrée aux forces élémentaires surgit Leif Sigur, le guerrier. Armé de Thingvellir, la double hache symbole de la loi, il porte sur ses larges épaules le destin de son monde. En chemin, il va rencontrer Vigdis, la jeune magicienne blanche. Leif et Vigdis partent alors en quête du salut :l’Arbre boréal. Tandis qu’ils affrontent le géant de givre et les assassins envoyés par la maison d’Eyyr, une rumeur se répand dans le peuple : Leif sigur va sauver Iceland.
Mon avis :
Je suis toujours étonnée quand je tombe sur un livre qui n’a que peu ou pas de critiques alors que je m’attendais à ce qu’il en ait plus.
Le livre date de 2007, et il a été « desherbé » de ma bibliothèque, c’est ainsi qu’il est rentré dans ma PAL – en 2007, je lisais surtout des « classiques » de la littérature jeunesse, genre que trop de professeurs de français fréquentent peu, et je ne m’intéressais pas trop aux nouveautés.
Nous sommes ici au coeur de l’Iceland, terre légendaire comme dans les sagas nordiques. Leif est un guerrier. J’ai envie d’ajouter « de glace » tant sa formation l’a endurci, tant il reste inflexible dans son objectif, lui, le dernier de sa race – ceux de sa famille qui ne sont pas morts au combat ont été massacrés inexorablement. Ils ne sont pas les seuls à avoir été tués à cause de la soif de puissance des trois rois, de leur veulerie aussi. Ils ont été incapables de s’entendre pour diviser le royaume, ils s’entendent presque bien pour conquérir, détruire et massacrer.
Leif n’hésite pas à se mettre au service de ceux qui en ont besoin, pour lutter contre d’autres monstres tout aussi légendaires. Je pense aussi au harfang géant, rapace que je ne connais (en taille « normale ») que dans les zoos. Je pense au krii-kull, ce géant des glaces redoutable, qu’il pourchasse jusqu’à parvenir à le neutraliser. Sur son chemin, il fera des rencontres. Il louera le courage de ceux qui n’hésitent pas à se sacrifier pour les leurs. Il rencontre aussi Vigdis, une jeune magicienne, la dernière des Völva – il ne faut pas croire tout ce que disent les légendes, il existe encore, parfois, des survivants, déterminés à faire bouger les choses.
Le récit ne prend pas les jeunes lecteurs pour des nigauds, et si la violence est là, le déroulement de l’intrigue, la construction du récit sont parfaitement rigoureux. De même, les descriptions de ce pays de glace sont bien présentes, sans alourdir le récit, et si le passé des protagonistes est évoqué, c’est par petites touches, pour mieux les caractériser et donner de la profondeur au récit.
Iceland – un livre injustement méconnu.