Archive | 8 mai 2020

Déconfinement – le compte à rebours a commencé pour moi

Bonjour à tous

Oui, j’ai déjà écrit un billet ce matin, et je m’apprêtais à écrire un nouvel avis (la période de déconfinement, entre cours à distance et cours en présentiel s’avérera sans doute compliquée à gérer, je verrai bien), et boum ! J’ai ressenti le besoin de rédiger ce qui sera sans doute mon seul billet strictement de confinement.

Quel bilan, d’abord, de ce confinement ?

Beaucoup de cours à distance, et d’échange à distance avec mes élèves – ou neuf heures par jour devant l’écran les jours de « pic », ça use, ça use. Je ne vous parle même pas de l’imprimante et du scanner. L’une de mes premières sorties de déconfinement sera d’ailleurs pour compléter mon matériel informatique.

Pour la lecture, je savais déjà en commençant le confinement que cela serait rude, donc, contrairement à d’autres, je n’ai pas dresser de piles à lire, je ne savais pas vers où me mèneraient mes envies, ou plutôt mes non-envies de lectures. Je ne me suis rien interdit – confinée chez moi, j’ai fait avec les livres (nombreux) à ma disposition, mes partenariats en cours ou qui ne sont noués spécialement pendant le confinement. Oui, j’ai vu passer de vertueuses personnes dire que, pendant le confinement, demander des partenariats, « c’est pas bien ». Je n’ai pas demandé, on m’a proposé, et j’ai dit oui. J’ai aussi lu beaucoup de livres grâce à Netgalley, des livres que je n’aurai sans doute jamais lus sans le confinement.

Cela m’amène vers le troisième sujet, tous ces confinés qui au lieu de vivre leur confinement de leur mieux, l’ont vécu en se faisant prescripteur/censeur de ce qui se faisaient ou pas, les journaux féminins en première ligne. Les injonctions pour les hommes ? Aucune. Les injonctions pour les femmes ? Alors, rester belles, douces, dans tous les sens du terme (articles faciles à retrouver si on cherche un peu), faire du sport (après le télé-travail et les soins aux enfants, bien sûr) et dernière cerise sur le gâteau pour les célibataires : grâce au confinement, elles vont pouvoir réfléchir et ainsi être prêtes à se mettre en couples. Pour faire court (et cela va très bien avec le livre que je suis en train de lire), peu importe qu’elle soit avec le « Prince des Tocards », une femme seule n’a pas lieu d’être, elle est forcément malheureuse, même si « ce n’est pas sa faute » (là, je cite une femme célibataire de ma connaissance).

Je reviens aux livres, heureusement, parce que le confinement m’aura permis, par la grâce des éditions Glénat, Ataka et PIka (et d’autres encore, mais je ne les ai pas lus) de relire des mangas en ligne, simplement pour le plaisir de lire ainsi. Je pense aussi aux maisons d’éditions comme Palémon, les éditions du chat noir, Flamant noir qui m’ont accompagné pendant le confinement, et à qui je ferai sans aucun doute des commandes prochainement (oui, on peut commander directement sur leur site, pas besoin de passer par A**z**e).

J’oubliai : j’ai enfin fait des cookies ! Trois ans que je le disais (au mois).

Soeurs de sang, tome 1 : L’envol du phénix de Nicki Pau Preto

édition Lumen – 724 pages

Présentation de l’éditeur :

« Autrefois, j’avais une sœur, que j’aimais de toutes mes forces. Pourtant, si j’avais su, je l’aurais haïe. Mais qui a jamais pu contrôler les mouvements de son cœur ? »

Véronika regarde brûler dans l’âtre deux œufs de phénix sur le point d’éclore… Dire qu’il y a quelques années à peine, de puissantes reines sillonnaient encore le ciel sur le dos de ces bêtes légendaires ! Avec sa sœur Val, elle ne veut qu’une chose : chevaucher ces animaux mythiques, comme ses parents avant elles. Mais c’est puni de mort, désormais, et tous ceux qui pratiquent la magie sont traqués sans merci. Toutes deux vivent donc dans la clandestinité…

Si seulement l’un de ces phénix pouvait venir au monde, leur vie en serait bouleversée ! Mais qui, de Val ou de Véronika, l’oiseau de feu choisirait-il ? Et ce n’est pas tout : ce que la jeune fille l’ignore, c’est que tous les dresseurs de phénix ne sont pas morts ou emprisonnés. Un petit groupe, retranché dans une forteresse au sommet des montages, poursuit la résistance. Le seul problème ? Ils refusent, désormais, d’entraîner des femmes.

Merci aux éditions Lumen et à Netgalley pour ce partenariat.

Mon avis :

Il est toujours ennuyeux de dire : je n’ai pas apprécié ce livre, et pourtant, j’aurai aimé l’apprécier. Le tout est d’analyser maintenant ce qui fait que je n’ai pas accroché avec cet ouvrage.

Le premier fait qui m’a déplu, ce sont les longueurs. Tout est lent, trop lent, et je suis arrivée page 480 en me disant que j’attendais toujours que quelque chose se passe réellement. Alors oui, il se sera passé des événements, certains véritablement importants, d’autres surprenants, mais il faudra encore attendre un peu avant que l’action se noue réellement.

Le second fait est que je ne me suis pas attachée à la personnage principale, Véronika, qui m’a semblé le plus souvent être une enfant gâtée et naïve. Qu’elle se déguise en garçon me semble réellement un passage obligé dans certains romans, si ce n’est qu’ici, les difficultés proprement féminines ne sont pas passées sous silence – comment dissimuler sa poitrine, ou comment faire pendant les règles. En revanche, la question « pourquoi les femmes ne peuvent pas, ou plutôt plus être dresseuses reste souvent éludée, en vertu d’une règle qui veut qu’un phénix mâle ne peut avoir qu’un dresseur… mâle, en vertu du fait que les femelles sont uniquement considérées comme des reproductrices. Reste à savoir si ce sont seulement les phénix qui sont considérées ainsi, ou si les femmes le sont également. Pourtant, dans le passé, elles ont su prouver leur courage, leur engagement, leur héroïsme, et l’ont payé très cher, comme la mère de Tristan, le fils du gouvernement, ou Morra, ou encore la maiora de Véronika. Craint-on à ce point le non-conformisme des femmes ? Peut-être. Et pourtant, l’on découvre à la toute fin du roman qu’il n’en a pas toujours été ainsi.

Finalement, le plus intéressant, ce sont toutes ces histoires tirées du passé, le récit des temps anciens, de ces reines et de ces rois à qui il est souvent fait allusion. Certaines ont vraiment des personnalités à part, c’est à dire qu’elles sont de véritables combattantes, et c’est d’elles que j’aurai voulu lire l’histoire.

Non, s’il est des personnages véritablement attachants et intéressants, ce sont les personnages secondaires, ou, du moins, l’un des personnages principaux que l’on ne voit pas suffisamment, à savoir Sev. Lui se qualifie de lâche, et il peut l’être, il ne l’est pas tant que cela : nous pouvons suivre tout au long du roman sa progression. J’ai aussi beaucoup aimé le personnage de Mésange, toujours accompagnée de Tchip, que l’on ne voit que de trop rares fois, tout comme Kade, qui ne sera sans doute pas présent dans la suite du roman. J’en suis presque venue à préférer Val, la « méchante » soeur, dont la personnalité est beaucoup plus complexe que celle de sa cadette. N’était un certain choix, fondateur au début du roman, n’était un certain état d’esprit qui montre à quel point elle se sent supérieure à ceux qui l’entourent, elle aurait eu tout pour me plaire. Oui, cela fait tout de même beaucoup de concession, cependant elle a une personnalité beaucoup plus riche que celles de la plupart des personnages principaux du roman. Il est dommage que l’on trouve essentiellement les « méchants » d’un côté, et les « bons » de l’autre.

Alors oui, il est de très belles scènes dans le roman (dans les chapitres 39 et 40), mais j’aurai voulu tellement plus, ne serait-ce que de la part des phénix qui n’ont pas, dans ce roman, la place qu’ils méritent, notamment Xoe (diminutif de Xolanthe). A vrai dire, je me dis que l’histoire reste à écrire… côté phénix.