Présentation de l’éditeur :
Annika Bengtzon travaille à La Presse du soir, dans l’équipe de nuit, depuis presque deux ans. Deux ans que l’affaire Sven, durant laquelle la reporter a été inculpée de meurtre, est bouclée. Deux ans qu’elle bosse la nuit et que le jour, elle survit. Mais un nouveau drame ébranle la Suède. Double meurtre à Frihamnen : un scoop de rêve pour tout journaliste. Cependant, tandis que ses collègues enquêtent, Annika doit servir de secrétaire à la rédaction. Une véritable corvée ! Jusqu’à l’appel d’Aïda, une jeune femme désespérée : un homme en voudrait à sa vie. Sans réfléchir, Annika lui donne le numéro de la Fondation Paradis, sur laquelle elle compte écrire un article. Mais cette mystérieuse Fondation protège-t-elle vraiment, comme elle le prétend, les gens menacés de mort ?
Merci à Netgalley et aux éditions Hlab pour ce partenariat.
Mon avis :
Je rédige cet avis sas me lancer avant dans l’écriture d’un brouillon. Tant pis ! Je verrai bien ce que cela donnera.
Dans l’ordre chronologique de la vie d’Annika, c’est la deuxième enquête. Deux ans ont passé depuis qu’elle a été disculpée de la mort de Sven, son petit ami qui l’avait totalement vampirisée. Elle travaille comme correctrice à La Presse du soir, c’est à dire qu’elle ne se contente pas de corriger les articles, mais le plus souvent de les réécrire, petite main de l’ombre pour que le journal paraisse en temps et en heure. Ses relations avec les autres sont compliquées et difficiles. Deux ans après la mort de Sven, Annika ne s’en est toujours pas complètement remise, parce qu’on ne peut pas complètement se remettre d’avoir tué quelqu’un, parce que la psychanalyse, pardon, l’obligation de soin, ne remplace pas le soutien, la bienveillance de proches. La seule personne sur qui elle a pu s’appuyer est sa grand-mère, ou encore, mais un peu moins, Anne, son amie hypocondriaque.
Annika en est là quand une femme la contacte, elle fait partie de la fondation Paradis, une fondation qui aide les personnes à « disparaître » quand elles sont en danger, menacés. Oui, l’état suédois fait déjà pour protéger ces personnes, mais la fondation Paradis va encore plus loin. Rebecca (prénom de la jeune femme) ne peut bien sûr tout révéler. Elle sent cependant qu’elle a fait vibrer la corde sensible chez Annika, elle qui sait ce que le mot « violence » signifie.
D’un autre côté, nous suivons monsieur Propret. Ah, pardon, il se nomme Thomas et il est comptable. Il vit dans une belle maison, il a une très belle femme, même s’il se plaint que son ventre n’est plus aussi ferme, qu’elle ne sait pas se servir d’un magnétoscope, qu’elle aime regarder des débats ennuyeux et qu’elle n’est pas toujours disponible pour lui. Bref, il se plaint, alors qu’il n’a pas de réels problèmes. Il veut changer sa vie, déménager ? Il n’a même pas pensé à la solution que lui propose sa femme : pourquoi, s’il veut vraiment travailler à Stockholm, ne va-t-il pas y travailler avec sa voiture ? Ressasser des problèmes n’est pas chercher à les résoudre. Il rencontre alors dans le cadre de son travail Annika. Non, elle n’a toujours pas la possibilité d’écrire à nouveau des articles, elle a reçu le droit d’enquêter plus avant sur la fondation Paradis. Ces deux-là vont se rencontrer et tomber dans les bras l’un de l’autre. Cliché ? Oui, un peu, parce qu’Annika est dans l’excès, tout de suite, imprudente, et que Thomas est capable de se comporter, que ce soit envers elle ou envers sa femme comme le dernier des goujats. Voilà, c’est dire : même s’il est un personnage « de papier », il se comporte comme un macho qui feint de comprendre les femmes.
Les femmes. Dans la série des enquêtes d’Annika, nous sont racontées tout ce qu’elles subissent, endurent, et pour une qui parvient à s’en sortir, combien remplissent les hôpitaux, les cimetières ? Et combien se font du beurre sur le dos de leur souffrance ? Que dire aussi de ses guerres et de ses victimes oubliées, qui cherchent à se reconstruire après avoir dû fuir leur pays, parce qu’elles n’y étaient plus/pas en sécurité ? Beaucoup de questions, et c’est un des mérites de ce livre de nous les poser. Il nous demande aussi quelles informations l’on a vraiment envie de lire, quelles manipulations peuvent se trouver derrière elles. Etre journaliste est une chose, accomplir pleinement son métier en est trop souvent une autre.
Je ne connais que le camping paradis et encore, pas bien ! 😀
Je connais modérément ce camping aussi.
C’est toujours la même trame narrative, tu en as vu un… les personnages secondaires changent et les scénarios aussi, mais ils respectent toujours la même trame, comme les Joséphine…
Cela doit être plus facile d’écrire les scénarios alors ! Et être très reposant à regarder.
Je confirme, de temps en temps, je repose mon cerveau devant ce genre de série et il me remercie 😉
Je te comprends !
On en a tous besoin, de repos pour le cerveau !
Oui, c’est sûr !