Archive | 8 août 2017

Article futile : une péripétie de série télévisée qui m’agace.

Si vous avez lu le titre, vous comprendrez bien que ce billet est tout sauf de la plus haute importance. Pourtant, après une nuit quasi blanche et une journée à somnoler (j’ai tout de même lu un roman), j’ai eu envie de parler d’un sujet futile, à savoir cette péripétie si souvent utilisée dans les série qui consiste à faire revenir d’entre les morts un personnage qui est censé être mort, qui a même parfois été enterré de manière solennelle et qui au détour d’un épisode réapparaît en meilleur santé que moi. Ce phénomène me semble si fréquent qu’à chaque fois qu’un personnage passe de vie à trépas, je me demande s’il ne va pas réapparaître.

Le cas le plus célèbre, pour ne pas dire le tout premier du genre, est sans doute « Bobby » de Dallas pour lesquels les scénaristes ont vraiment dû se torturer le cerveau pour justifier sa réapparition.

Tout récemment, c’est Michael Scofield qui est revenu – et la série avec lui.

Pourquoi ce phénomène ?

On peut penser, dans un premier temps, qu’il s’agit de raisons financières – acteurs en cours de renégociation de contrat. Dans un second temps, il s’agit aussi de mesurer aussi l’attachement des fans à un personnage. Ne comptez pas sur moi pour écrire à PBLV pour demander un quelconque retour, trop de personnages sont décédés dans cette série, à se demander si des comptes sont tenus du taux de mortalité de la région télévisuelle ! Je cite cette série parce que, eux aussi, par le passé, ont fait revenir un personnage – mais alors, pourquoi le faire partir ? Ah, parce que l’acteur souhaitait « retrouver sa liberté créatrice ». Zigouiller son personnage, ou le moyen de lui ôter toute possibilité de retour, s’il ne trouve pas mieux ailleurs.

Je soupçonne aussi, dans un troisième temps, la panne d’inspiration des scénaristes : que faire d’un personnage qui ne convient plus ? On ne supprime ! Ah, zut, j’en ai besoin plus tard. On ne ranime !

J’appelle ce phénomène céder à la facilité scénaristique, et faire plaisir, aussi, aux spectateurs qui aiment beaucoup les intrigues pré-digérées.

Je fais cependant une exception, parce que la saison 1 de cette série est basée sur le fait que tous ou presque pensent un des personnages décédés : Hatufim, série israélienne dont la diffusion fut pour moi un choc, dans le bon sens du terme.

 

Boire et déboires en Val de Loire de Jean-Pierre Alaux et Noël Balen

Présentation de l’éditeur : 

Patrick Dieumegarde, considéré comme le plus grand acteur de sa génération, aborde la cinquantaine avec panache. Originaire de Touraine, il s’est offert une somptueuse propriété viticole sur les terres de Vouvray. En l’honneur de sa nouvelle conquête, la ravissante Victoire Margerolle, jeune étoile du cinéma français, il organise une fête en son château de Tremblay. L’oenologue Benjamin Cooker et son fringant assistant Virgile, winemakers sollicités par Dieumegarde pour leur réputation d’excellence, sont tous deux conviés à cette soirée où viendra briller le Gotha du show-business. Peu coutumier de ces festivités mondaines, les complices bordelais finissent par accepter l’invitation. Ils n’imaginaient cependant pas qu’ils allaient être témoins – et peut-être même acteurs – d’un crime particulièrement sordide.

Mon avis : 

Quand on lit ce livre, on se dit franchement qu’oenologue est tout sauf un métier de tout repos. Prenez Benjamin Cooker. Certes, il a accepté de participer à la création d’un documentaire, à la condition express que ce sera le vin, les viticulteurs qui soient valorisés. Le côté « people », très peu pour lui, et même si l’équipe qui le suit est bien gentille, il est hors de question qu’elle vienne filmer chez lui.
Certes, il est ami avec Patrick Dieumengarde, un acteur hors-norme, passionné par le vin, dont toute ressemblance avec un acteur français existant serait purement fortuite. Mais il est avant tout son conseiller plus qu’une personne qui saute de joie à l’idée de participer à un pince-fesse mondain – ou comment tuer le temps en notant l’oeuvre de divers bistouri et en se demandant où était passé Virgile, son cher assistant.
Il n’a pas vraiment eu la main heureuse, Virgile, puisqu’il se retrouve témoin (voir plus) de l’agression dont a été victime la protégée (et bien plus encore) de Patrick Dieumengarde. Assistant, encore un métier pas de tout repos, et il ne se privera pas pour râler, ce cher Virgile.
Il n’est pas le seul ! Nous croiserons aussi, comme c’est bizarre, un duo d’écrivain dont la série policière est sur le point d’être adaptée à la télévision, du moins, s’il est possible de trouver une distribution qui satisfasse tout le monde. Toute ressemblance avec un duo d’auteurs mettant en scène un oenologue est bien sûr totalement fortuit, et je le souhaite eu égard à ce qui arrive à l’un d’entre eux.
Cette série ne manque pas de charme à mes yeux. Certes, l’intrigue policière est au second plan par rapport au milieu qui est évoquée, à la région que l’on traverse. Elle reste cependant très plaisante à lire, notamment grâce à la personnalité de son personnage principal.