Mon avis:
J’avais cinq ans quand je lisais ces livres – et croyez-moi, en 1983, trouver des livres qui sortent de l’ordinaire quand on vit à Pétaouchnok tenait du prodige (et en a tenu encore longtemps).
Qui sont-elles, ces petites chipies, terme à prendre au sens affectueux bien entendu ? Elles sont cinq, que nous découvrons dès la première planche : Brigitte, Zézette, Laurence, Véronique et Corinne. Ces deux dernières sont les moins fréquemment représentées, les deux vedettes, à mes yeux, sont véritablement Brigitte et Zézette, Laurence, celle qui a les cheveux attachés et porte des pantalons, représente finalement la médiane entre deux binômes.
Nous sommes dans un univers très différent de celui d’aujourd’hui, et j’aimerai le faire découvrir à nos jeunes ados. Les filles portent des robes, cousent avec plus ou moins de bonheur, cuisinent, gardent leur petit frère, leur petit cousin, s’entraînent à la gym – Nadia Comaneci est l’idole de toute une génération. Elles vont parfois à la bibliothèque – mais préfèrent les BD. Elles vivent en ville, certes, mais la campagne n’est pas très loin.
Les couleurs sont tendres, le graphisme est doux. Aucune bêtise n’est véritablement grave, il ne s’agit jamais de mal faire – simplement, de montrer que l’entente entre camarade de classe n’est pas toujours facile. Et si l’on choisit ses amies, on ne choisit pas ses cousins fans de promenade à la campagne, on n’a pas toujours envie de partager, ce qui ne fait pas d’elles des monstres d’égoïsme, mais des enfants ordinaires.
A relire, à découvrir et à partager.
Cette jolie couverture donne un air vintage. Je n’ai jamais lu ces petites chipies.
C’est la couverture d’origine : les livres ne sont pas réédités. Ma mère a retrouvé les trois albums que nous avions depuis 1983/
J’avais oublié leurs pieds dessinés tout rond !! Oui, je lisais ça gamine aussi, dans le magazine féminin de ma mère, celui qui parlait aux ménagères. J’adorais les petites chipies, c’était drôle.