Le chat qui déplaçait des montagnes de Lilian Jackson Braun

Présentation de l’éditeur :

Après cinq années de procédure, Jim Qwilleran entre en possession de la fortune dont il a hérité et qui lui pose un sérieux dilemme : que va-t-il faire maintenant ? Cherchant un lieu paisible, il décide de partir, avec ses deux chats siamois, passer l’été dans les Potato Mountains. Mais il arrive au milieu d’une controverse. Les Taters, habitants de la montagne, militent en faveur de la préservation de l’environnement et de l’écologie, tandis que la vallée cherche à se développer pour devenir un centre touristique. Un Tater a été condamné à la prison à vie pour le meurtre d’un riche promoteur. Certains pensent que ce n’est pas lui qui a tué, mais dans ce cas, qui est coupable ? Sûr que si Qwilleran, aidé par Koko et Yom Yom, se mêle de l’affaire, le véritable meurtrier ne restera pas longtemps impuni.

Mon avis :

Je relis les romans qui mettent en scène Jim Qwilleran et ses chats, et après avoir lu notamment des auteurs de Nature Writing, ce livre-ci prend une autre résonance.
Jim a besoin de repos, avec ses chats – qui devront faire connaissance avec le vétérinaire du cru. Il n’en trouve pas vraiment, sans doute parce qu’il est une chose qu’il ne supporte pas : l’injustice. Il est des personnes qui luttent pour préserver « leur » montagne, ils ne veulent pas qu’elle devienne la proie de ceux qui ne veulent que leur profit et imaginent déjà des hôtels de luxe et autres établissements très rentables. Ils vivent bien avec ce qu’ils ont, ce qu’ils produisent de leurs mains, ce qu’ils parviennent à faire pousser, et Jim n’a pas trop de ses vacances pour les découvrir, les rencontrer, les apprécier, ces Taters qui étaient là bien avant que des prometteurs ne débarquent (au pied de la montagne, il ne faut pas exagérer non plus, ils ne vont pas gravir les pentes). Ce n’est pas qu’à un moment, Jim ne croit pas ce qu’il a entendu dire sur eux – chacun a ses moments de faiblesse, surtout quand on vient d’être victime d’un accident – c’est que les circonstances lui prouvent très rapidement que les gens sont vraiment ce qu’ils paraissent être.
Dans ce soin perdu des USA, tout aussi imaginaire que le comté de Moose, mais tout autant inspiré par des lieux réels, le clivage entre ceux qui ont l’argent et le pouvoir et ceux qui ont le talent et l’espoir chevillé au coeur, au corps, est immense. Dire que la justice est à deux vitesses est aussi une évidence : tout le monde n’a pas la chance d’avoir une famille qui vous soutient, ou de croiser un Jim Qwilleran sur sa route.
La famille peut apporter le meilleur, ou le pire, c’est selon. Forest, condamné pour meurtre, peut compter sur sa mère, sa soeur, sa compagne pour clamer son innocence et être positives : son innocence, un jour, sera reconnue. Les amis peuvent être un soutien précieux, ou vous entraîner dans les pires ennuis. Les romans de Lilian Jackson Braun sont toujours d’une lecture agréable, ils sont plus profonds qu’ils n’y paraissent.

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10 réflexions sur “Le chat qui déplaçait des montagnes de Lilian Jackson Braun

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  2. J’en ai deux à lire dans ma PAL, dont un que tu m’as offert il me semble, je n’ai lu que le premier, shame on me ! Je vais m’y remettre, il faut que je les retrouve, j’ai commencé à opérer un rangement drastique de mes diverses biblios mais c’est (presque) toujours autant le bazar ! Avantage : je retrouve des livres oubliés et je vais pouvoir actualiser ma PAL ! 😆

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