Archive | 6 mai 2016

Alaska de Mélinda Moustakis

Présentation de l’éditeur :

Dès l’enfance, ici, on semble rompu à la survie. Dans cette famille de pionniers en Alaska, on ne pleurniche pas, trois générations s’entrecroisent pour le prouver. Pêcheuses, pêcheurs, trappeurs, trappeuses, chasseurs ou chassées, la force des liens se mesure au courage, à la capacité de tenir la bouteille, d’encaisser les coups et au don pour raconter des histoires. Tous ont appris très tôt que les bananes portent la poisse sur les bateaux, c’est l’oncle qui le dit. On sait que les hameçons vont se ficher partout quand on les lance, un mannequin à l’hôpital peut en témoigner. Même les poissons dans ces récits semblent parler tant ils sont en vie, tant ils se battent, eux aussi, contre les éléments.

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Mon avis :

Je l’ai souvent dit : les nouvelles ne sont vraiment pas mon genre de prédilection. Cela se confirme à la lecture d’Alaska, recueil à côté duquel je suis passée, pour ne pas perdre les bonnes habitudes.

Ces nouvelles ont pourtant des points communs : elles se situent toutes en Alaska et mettent en scène des membres d’une même famille. Seulement…. il faut déjà repérer qui sont les personnages centraux des nouvelles, les liens avec les personnages que l’on a rencontrés précédemment, l’époque à laquelle se déroule la nouvelle que l’on est en train de lire (le personnage, adulte, peut n’être qu’un enfant dans la nouvelle suivante) et essayer de conserver le fil.

Les treize nouvelles sont de tailles variées, la première ne mesure qu’une page, d’autres dépassent la vingtaine de feuillets. Certaines comportent des sous-parties, ou des aller et retours entre le passé et le présent. Au centre de ce recueil, la chasse (et les animaux ne sont pas toujours les proies), la pêche, la survie, l’alcoolisme, la violence. Le corps souffre, porte les stigmates des duretés du temps; des duretés de la vie, des épreuves subies. Oui, s’il est un mot qui s’impose à la lecture, c’est vraiment le mot « dureté », envers ses enfants, pour commencer – et pour finir. Je ne parviens pas à éprouver de la tendresse particulière, encore moins de l’empathie, pour ceux qui exposent leurs enfants aux dangers. L’Alaska endurcit, certes, seuls les plus forts survivent, certes – et les couples de se désunir parfois, trop tôt ou trop tard pour leurs enfants.

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