Mon résumé :
Le président Félix Faure meurt subitement – et Raoul de Mézières, au service de la République, de monnayer le silence de la maîtresse du président, témoin de ses derniers instants. Quelques années plus tard, elle fait appel à lui : le prince de Galles aurait tué son mari et sa mère. Comment préserver les relations franco-anglaises ?
Mon avis :
Je me suis ennuyée, le mot n’est pas trop fort, à la lecture de ce roman, au point que j’ai lu plusieurs autres livres avant de parvenir à terminer celui-ci. Tout d’abord, l’action est très longue à réellement démarrer – comptez une centaine de pages avant que l’on entre dans le vif du sujet. Il aurait fallu choisir : soit parler de la mort de Félix Faure, soit parler du crime du prince de Galles, ou alors garder les deux sujets, mais les traiter de manière plus dynamique. Il est des auteurs qui savent très bien écrire des romans historiques tels que Claude Izner, Valentin Musso, Brigitte Aubert, pour ne citer que des auteurs qui situent leurs intrigues à cette période historique.
Ensuite, les personnages ne sont pas attachants, sauf Marguerite, et encore, à l’extrême fin du roman. Elle le devient par opposition avec tous les autres personnages, bien conformistes, bien réactionnaires et bien ennuyeux. devrai-je dire aussi bien racistes, bien antisémites ? Aussi. Comme le dit Marguerite : « En France, on n’aime ni les Juifs, ni les protestants, ni même les roux, parce qu’ils sont tous différents du Gaulois standard à grosses moustaches et à nez rouge. «
Puis, l’intrigue est grevée par les nombreuses sentences qui émaillent le récit. Raoul, le héros, aristocrate, déteint sur le narrateur qui raconte cette histoire. La France est une république, et pourtant, les regrets de la royauté, sa soi-disant supériorité, le désir de la restauration semblent parcourir ces lignes. Les gens du peuple sont forcément vénaux, et il est souvent difficile de démêler le premier du second degré dans les propos qui sont tenus – si tant est qu’il y ait un second degré. Les personnages parlent peu finalement, même Raoul, qui devrait être le héros du roman, ne semble mener qu’une vie creuse et répétitive – un rouage parmi d’autres.
Tout était pourtant là pour nous raconter une belle histoire – inspirée de faits réels. D’un point de vue romanesques, je n’ai pu que songer au Crime du golf d’Agatha Christie – pour le crime par lui-même. Pour le reste… préférez nettement la reine du crime à ce roman policier bien documenté, mais sans saveur. OU lisez un documentaire, un essai sur Marguerite Steinheil.
je l’ai lu il y a déjà plusieurs mois (années) mais je ne l’ai pas encore chroniqué… Je vais devoir m’y mettre mais tu en a fait un billet superbe.
avec le sourire
Cool, je passe ! Félix Faure, Clémenceau avait dit à sa mort « Il voulait être César, il ne fut que Pompée » ! 😛
Ah, la pompe funèbre que lui a prodigué la dame… 😆
Passe, passe… Oui, cette phrase est répétée au moins trois fois dans le roman – la pédagogie est à base de répétitions.
D’accord pour la pédagogie, d’ailleurs les publicitaires l’on compris ou en tout cas l’utilise abondamment… Ce que nous ne faisons plus à l’école par manque de temps peut-être mais surtout parce que nos enfants sont tellement intelligents qu’il savent avant qu’on leur explique et mieux encore il doivent découvrir par eux-même.Les enseignants ne sont plus les transmetteurs du savoir mais de simples spectateurs de « surdoués ». Bon fini avec mon coup de sang, je suis retraitée… Mais quand même …Jacques Neirynk ; il y a encore deux livres,
« la mort de Pierre Curie et la faute du président Loubet.. Les autres sont des enigmes religieuses que je n’ai pas encore lues…
Courage Sharon, bises à Nunzi
avec le sourire
Bien entendu ! De toute façon, le questionnement de tes élèves est toujours supérieur aux questions de l’enseignant – le pauvre, il en sait si peu. Non, ce n’était pas un coup de sang, presque pas.
Merci Lilousoleil !
Bises.
Oh, trois fois… il avait peur d’être lu par des blondes ?? Bon, je l’avoue, elle est magnifique, cette phrase !
Il aime les sentences, alors quand Clémenceau en est l’auteur, il ne se prive pas. Vu l’écriture hautaine de l’auteur, je ne crois pas non.
Il est jaloux de la mort de Faure ! Mourir en se faisant tailler une pipe, c’est une belle mort, comme celui qui se fait tuer de deux balles dans le dos, à 95 ans, par un mari jaloux…
Sans doute !
Le mari jaloux a vraiment pris son temps…
Il a juste surpris se femme en train de se faire monter par le vieux de 95 ans !
Quelle santé !
Hé, le piston marchait encore bien… Tu comprends pourquoi des tas d’hommes rêveraient de mourir de la sorte !
Oui, je comprends !
Va falloir nous trouver une belle mort !
et pourtant, cela devrait être » une fois » Jacques Neirynk est Belge !
Et non, au moins trois.