Edition Albin Michel – 134 pages.
Quatrième de couverture
« Ce qui est monstrueux n’est pas nécessairement indigne. » Amélie Nothomb
Mon avis :
Lu ce midi, chroniqué la foulée.
Le comte de Neville a des soucis, avec sa fille Sérieuse. Autant ses deux aînés sont des perfections, en tant que garçon et fille, autant la petite dernière lui cause bien du souci. Note : au cours d’une interview, Amélie Nothomb avait déclaré que son frère et sa soeur étaient ce qui se faisaient de mieux, l’un en matière de fils, l’autre en matière de fille, et ne comprenait pas ses parents qui avaient voulu un troisième enfant – elle.
Sérieuse a fugué, dit une voyante. Elle a juste voulu passer une nuit en forêt, prétend l’adolescente. Le comte lui fait plutôt confiance. Quant à la voyante, qui a prédit qu’il tuerait un de ses invités, elle l’énerve au plus haut point. Comme Lord Arthur Savile auquel il fait référence au cours du récit, Henri de Neville en perd le sommeil.
Comme souvent chez Amélie Nothomb, nous trouvons des digressions (sur le passé et la famille du comte), des joutes oratoires en un personnage masculin et un personnage féminin (ici, Henri et sa fille cadette Sérieuse), des références à d’autres oeuvres bien connues (les Atrides, Antigone, en plus de la nouvelle d’Oscar Wilde) et une chute qui, pour une fois, m’a semblé bien conclure le roman. Je ne crierai pas au chef d’oeuvre, mais j’ai apprécié cette lecture.