La balade entre les tombes de Lawrence Block

Mon résumé :

Matt Scuder est un ancien flic devenu détective privé. Il est également un ancien alcoolique : il ne boit plus depuis deux, trois ans, ce qui ne l’empêche pas d’aller régulièrement aux réunions des alcooliques anonymes. Il a sympathisé, plus ou moins, avec d’autres membres, et c’est ainsi qu’il est mis en relation avec Keenan Khoury, dont la femme a été enlevée. Bien qu’il ait payé la rançon, et respecté toutes les conditions des ravisseurs, Francine Khoury a été assassinée. Matt Scuder enquête – et n’a de compte à rendre qu’à son client.

Mon avis :

Ce roman vient d’être adapté au cinéma. Préférant toujours la version papier à la version filmée, je l’ai emprunté à la bibliothèque. C’est aussi une première rencontre avec l’auteur, dont je n’ai jamais lu un seul roman.

Nous sommes abreuvés, aujourd’hui, de séries télévisées qui se passent à New York. Nous connaissons aussi toutes les ficelles des nouvelles technologies – comment remonter un appel, comment retrouver le propriétaire d’une voiture grâce à sa plaque minéralogique, comment localiser un tueur en série en délimitant son « périmètre de chasse » ou dresser son profil psychologique. Rien de tout cela – ou presque – dans ce roman. Nous sommes en 1992, les adolescents n’avaient pas de téléphone portable, les adultes non plus. Juste un biper, comme dans Urgence, et encore s’ils avaient eu suffisamment d’argent pour en acheter un – et s’ils étaient suffisamment geek pour cela. Et pourtant, les policiers, les détectives enquêtaient quand même, même s’ils se sentent mal à l’aise face à ces nouvelles technologies qui pointent le bout de leur nez.

Ce qui ne change pas, en revanche, ce sont les tueurs en série. Oui, je dévoile un peu de l’intrigue, mais il est évident que deux personnes qui ont pris la peine de torturer moralement le mari, et de torturer physiquement son épouse avant de la tuer, n’en sont pas à leur premier essai, et ne pensent certainement pas s’arrêter là. La manière de les caractériser ne change pas non plus, les deux tueurs sont juste des tueurs, des tortionnaires sadiques, non des hommes ordinaires qui commettent des actions atroces.  Certes, je n’aime pas non plus ces romans qui nous mettent « dans la tête du tueur », mais je n’aime pas non plus ces romans un peu trop manichéen.

D’ailleurs, il n’est pas vraiment question de justice non plus, mais de les empêcher de continuer à nuire (logique), de sauver celle qui peut encore l’être et de vengeance. La violence comme réponse à la violence me met mal à l’aise, et pourtant, avec certains auteurs, cela passe. Je pense notamment à Pieter Aspe, Neil Cross ou Ken Bruen. Peut-être parce que ceux-ci s’attardent davantage sur les états d’âme de leur héros, qui doivent maintenant composer avec leurs consciences, que sur les corps des tueurs.

Je terminerai en parlant de TJ, l’aide très active de Matt. TJ est noir, et Matt n’y accorde strictement aucune importance. Ce n’est pas le cas de tout le monde, et pour TJ, s’aventurer dans certains quartiers est presque du suicide. Bienvenue à New York.

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Mon avis :

 

 

9 réflexions sur “La balade entre les tombes de Lawrence Block

  1. La violence passe bien chez Ken Bruen car il la « déjante », elle est désacralisée, sinon quand c’est too much j’ai du mal… Il y a des pages que je lis en diagonale quand je vois que les descriptions durent ou que le climat m’oppresse… 😉

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