Mon résumé :
Nouvelle enquête du commissaire Van In. Les fans apprécieront, les autres découvriront.
Mon avis :
N’ennuyer surtout pas le commissaire Van In ! Ce n’est pas le jour – ou plutôt, pas la nuit.
Il venait à peine de s’endormir quand le téléphone sonna, il était appelé non sur les lieux d’un crime, mais sur celui d’un suicide. Au même moment, rentre sa compagne et néanmoins juge d’instruction Hannelore, complètement pompette (ou légèrement bourrée, au choix), qui venait de passer la soirée avec son amour de jeunesse ! Il n’en faut pas plus à Van In pour sortir de ses gonds, surtout quand il découvre que le sus-dit amour de jeunesse n’est autre que le fils de la victime.
Ah, Van In et Hannelore sont bien loin du couple formé par le commissaire et madame Maigret. Ils ne sont pas mariés, et la naissance de leurs jumeaux n’est pas pour eux un gage d’amour éternel, mais la preuve qu’ils se sont aimés, à un moment. Couple explosif, rien n’est jamais gagné entre eux.
Van In, lui, réagit. Pas seulement dans sa vie privée, dans son enquête aussi. Tous ceux avec qui il travaille n’ont-ils pas compris que plus on lui met de bâtons dans les roues, plus il a tendance à aller au bout des choses, dans la belle ville de Bruges, remplie de touristes décérébrées, de quartiers à rénover qui ne le seront pas – puisque les charmants touristes ne s’aventurent pas jusque là.
Bruges compte aussi une loge maçonnique, à laquelle appartiennent de nombreux notables, toutes confessions confondues (j’admets une méconnaissance totale de la franc-maçonnerie). Je n’ai garde d’oublier la bonne bourgeoisie brugeoise qui elle aussi veut à tout prix préserver ses secrets. Cela fait beaucoup, cela fait trop : heureusement, Van In peut compter sur ses plus fidèles collaborateurs, qui ont toute leur place dans ce volume des aventures de Van In, l’un des plus recommandables de la série.
Avantage pour les Belges qui lisent ces romans : on est chez nous et on lit plus « profond » que les autres, qui ne connaissent pas toutes les petites misères de notre pays 😦
Van Inn qui carbure à la Duvel…. quel homme ! 😀 Je l’aime bien.
Je me souviens justement du commentaire d’une lectrice française qui avait lu un roman de Pieter Aspe, et l’avait trouvé exagéré…
Moi aussi, j’aime bien Van In.
Non, non, rien n’est exagéré et encore, il ne dit pas tout ! Certaines communes chez nous ont pris des décisions limite « années 30 en Allemagne »…
– Interdit pour un commerçant en Flandre de parler français…
– Interdit pour un non flamand d’acheter une maison à Dilbeek…
et ainsi de suite !
Effectivement, ces mesures m’en rappellent d’autres. Moi non plus, je ne pensais pas que Pieter Aspe exagérait, c’est même assez glaçant quand on y pense.
Et vous n’avez rien vu !! 😦 Non, non, il n’exagère pas… hélas
D’un côté, il est bien qu’il reste au plus près de la réalité. De l’autre, c’est vraiment triste que la réalité soit ainsi…
Très tentant, je ne connais pas du tout…je note 😉
Merci Céline !
Décidément, je dois rencontrer ce Van In. Et ce que tu dis du contexte belge m’intéresse beaucoup. On peut les lire dans le désordre ?
Je ne peux que te souhaiter de le rencontrer !
Oui, on peut les lire dans le désordre puisque les éditeurs français ne les publie pas vraiment dans l’ordre !
Bon, je re-re-re-re-note alors !
J’en suis ravie !