Préambule : en ouvrant ce livre, je me suis dit que j’allais échapper à la loi des séries (littéraire), c’est à dire échapper au thème commun des trois précédents romans lus cette semaine. Je me trompais, mais ne peux être plus explicite sans vous dévoiler le dénouement de ce roman. La seule chose que je dira en conclusion : ensemble des lectures dédiées à Patrick.
Mon avis :
L’une des raisons pour lesquelles je lis les romans d’Amélie Nothomb, c’est parce qu’ils sont très rapides à lire et me permettent d’apporter une petite pierre à l’édifice du challenge 1 % littéraire. Je l’ai emprunté à la bibliothèque, je n’ai pas investi dans son achat.
Amélie Nothomb, on l’aime, on la déteste, elle ne laisse pas indifférent – introduction d’une confondante banalité. J’ai trouvé cette lecture assez divertissante – jusqu’à la chute, pied de nez qui ne m’a pas vraiment fait sourire, et m’a presque gâché la lecture, rétrospectivement. Amélie Nothomb se met en scène, Amélie Nothomb met en scène Paris. Que son personnage ne connaisse pas Shakespeare and Co m’a surpris – pour la petite note « moi, Sharon, provinciale invétérée, connais cette librairie, alors Amélie Nothomb… ». Cela sent la pose, comme une manière d’établir un guide touristique livresque. De même, la narratrice semble davantage l’attachée de presse de Pétronille que son amie – un peu de pesanteur dans le récit s’installe alors.
Amie ? Compagne de champagne, plutôt. Elles boivent ensemble, s’enivrent, jusqu’à accomplir quelques extravagances. J’ai eu l’impression de lire les aventures d’Amélie, lointaine cousine d’Amélie Poulain. Je ne sais pas s’il faut sourire, ou plaindre Amélie contrainte d’interviewer une couturière anglaise très connue (et de la rhabiller pour l’hiver), puis de réveillonner dans un des derniers bastions communistes de France.
Pétronille, comme Le fait du prince, est un roman qui fait l’apologie de l’ivresse, de la volonté de frôler la mort pour se sentir vivre. Aucune critique n’a jamais empêché les romans d’Amélie Nothomb d’être inscrits sur la liste des meilleures ventes.
Moi je ne l’ai jamais achetée… Si, un seul « Le fait du prince », justement et il m’est tombé des mains à la p.10 comme tout ce que j’ai essayé de lire d’elle… Je ne peux pas trop la juger, je n’arrive même pas à la lire ! Cela dit, j’ai vécu à Paris assez longtemps et je ne connaissais pas Shakespeare and Co… Les parisiens, souvent se limitent à leurs librairies de quartier (surtout quand elle sont bien) … Surtout quand on ne lit pas en anglais ! 😀
J’y arrive, avec beaucoup de bonne volonté, et en position allongée (un point commun avec sa manière de lire dans ce roman).
Justement, le personnage-Amélie se targue de connaître toutes les bonnes librairies… Elle devrait connaître celle-là !
Ce fut pour moi une lecture agréable dont j’avais besoin à ce moment là 🙂
Le « problème » avec ce genre d’auteur très original est que l’avis du lecteur reste toujours teinté par le ressenti envers le personnage écrivain. Lorsqu’on apprécie la personnalité de l’auteur , on ne voit plus certains défauts de ses romans. Ainsi, par exemple, je ne vois pas « l’apologie de l’ivresse » ( et pourtant tu as raison) mais simplement le plaisir d’une coupe de champagne et ainsi de suite.
Conclusion, mieux vaut pour un auteur rester sobre (sans jeu de mots) mais c’est commercialement moins rentable.
J’ai bien aimé ce livre 🙂
Je pense que je le lirai mais dans le même cadre que toi (emprunt à la biblio) et dans l’état d’esprit suivant : je n’attends rien de ce bouquin, juste idéal pour des neurones qui travaillent beaucoup autre chose ! bisous
J’ai déjà lu d’autre Amélie Nothomb quand l’occasion se présentait. Je pense faire le même avec celui là!
Je me suis fait la même remarque que toi sur Shakespeare and Co 😉 !
Cela laisse à penser qu’elle ne connaît pas Hemingway ! 😉
Jamais réussi à ouvrir un de ses livres
J’en ai ouvert plusieurs, et refermé quelques-uns sans les terminer.
😀 No comment !
Je confirme – et je commente !
PTDR 😆
Je ne pense pas que je lirais ce titre alors
Ma première lecture de Nothomb fût « Stupeur et tremblements » que j’avais énormément apprécié et depuis j’ai poursuivi mon expérience avec quelques autres titres mais ils m’ont énormément déçue à chaque fois ^^ »
A bientôt 😀
Stupeur et tremblement est le roman qui fait l’unanimité ! Je ne crois pas que ce sera le cas de Pétronille – il n’est pas sans évoqué Robert des noms propres, pour l’histoire d’amitié.
@bientôt !