édition Robert Laffont – 235 pages.
Présentation de l’éditeur :
C’est en 1954 que l’agent de Marilyn, Charles Feldman, contacte Ben Hecht pour lui demander d’aider l’actrice à écrire ses mémoires. A 28 ans, elle a déjà tourné une vingtaine de films, dont ses premiers succès – Niagara et Les hommes préfèrent les blondes -, et elle est lasse des inventions et potins des feuilles à scandale. Elle lui dicte les mots qu’il couche sur le papier. Pour des raisons personnelles, elle ne poursuit pas ces séances de travail, mais confie le texte inachevé au photographe Milton Greene, son ami de toujours. Vingt ans après avoir recueilli ces feuillets, douze ans après cette soirée d’août où Marilyn s’est endormie à jamais dans la solitude de sa villa, Milton Greene décide de révéler au public ce que la star elle-même avait à dire.
J’ai trouvé ce livre par hasard, en furetant à la bibliothèque. Je l’ai pris et lu, tout en sachant qu’il était « inachevé », et que Marilyn avait interrompu leur rédaction trois ans avant sa mort. Souci avec Ben Hecht, chargé de mettre en forme ses notes ? Suite du conflit avec les studios ? Nul ne le sait, comme nul ne sait à quel point le texte original a été modifié.
Ce qui m’a frappé, en le lisant, c’est la bienveillance de Marilyn, en dépit des épreuves qu’elle a traversé étant enfant. Elle n’accable pas sa mère, dont elle dresse un portrait presque positif. Elle adore sa tante Grace, qui l’abandonna elle aussi. Elle ne se lamente pas sur ses années de misère, elle raconte, presque naîvement, les repas, maigres, inexistants, les galères, les amours qui finissent mal, les jalousies. Derrière la sophistication de Marilyn, la simplicité de Norma Jean. Il est d’ailleurs inquiétant qu’elle distingue ses deux personnalités. Comment vivre quand on se sent deux ?
Confession inachevée, un livre à découvrir pour tous les fans de l’actrice.
Challenge cinéma chez Ostinato