Édition Numeriklivres – 48 pages.
Présentation de l’éditeur :
Dans la campagne anglaise du 19e siècle, une famille de paysan est en deuil. Anne Leigh pleure la mort de son époux. Au lendemain de l’enterrement, elle décide de partir pour Manchester avec ces deux fils dans le but de retrouver sa fille, Lisette, bannie de la famille. Malgré la honte et le déshonneur dans une société anglaise particulièrement rigide, Anne mettra tout en œuvre pour se rapprocher de sa fille tandis que le fils ainé rencontrera le grand amour.
Mon avis :
Cette courte nouvelle d’Elisabeth Gaskell dresse le portrait d’une famille dans l’Angleterre victorienne. Tous les membres de la famille sont soumis au père, qui décide de tout pour tous. Aussi, sa mort est presque une libération pour sa veuve : elle va pouvoir enfin partir à la recherche de Lisette, sa fille chérie, bannie pour être tombée enceinte sans être mariée. On ne badine pas avec l’honneur des filles, et il ne viendrait à l’idée de personne de blâmer le vil séducteur. Non ! Tout est la faute des filles – et pour lire actuellement un roman de Patricia Wenthworth, je me rends compte qu’en cent ans, la situation n’a guère évolué au Royaume-Uni.
Anne Leigh ne s’épargne rien pour retrouver sa fille, et a des avis très tranché, très progressiste sur la morale. Ainsi, l’un de ses fils tombe amoureux d’une douce, belle et généreuse jeune fille, il craint sa réaction quand elle découvrira le sort de Lisette. Le point de vue de sa mère est sans appel : « Si elle est aussi bonne que tu dis, elle a pitié des malheureuses comme Lisette. Si elle n’en a pas pitié, c’est une Pharisienne, et tu n’as pas besoin d’elle. »
Le dénouement montre d’un côté une évolution positive, une réussite pour madame Leigh, qui voit sa persévérance récompensée, de l’autre il n’a garde aussi le destin tragique de ses femmes et de ses enfants mis au ban de la société, laissé pour compte. Toutes les vies n’ont pas la même valeur. Elisabeth Gaskell s’emploie à nous démontrer le contraire.
Un roman qui rentre directement sur ma lal ! J’aime la nature de Gaskell !
Pour l’instant, je ne l’ai vu qu’en ebook – c’est une nouvelle, 48 pages seulement.
Je commence aujourd’hui Les amoureux de Sylvia d’Elisabeth Gaskell pour le mois anglais. Il est un peu plus long que celui-ci.
Je te souhaite une bonne lecture : j’ai deux autres titres d’Elisabeth Gaskell dans ma PAL (Cousin Phyllis et Nord et Sud) mais je ne crois pas avoir le temps de les lire.
Bonjour Nina, tu as aimé ou pas? J’ai du mal à savoir en lisant ton billet. Bises et bonne soirée
Je ne peux pas dire que j’ai aimé ou pas, j’ai eu tendance à l’analyser, à rester assez extérieur à ce texte, un peu comme si je devais le présenter dans le cadre d’un cours.
Bises et bonne soirée à toi aussi.
C’est une auteure que j’aimerais bien découvrir depuis un moment ^^
Je ne peux que t’encourager !
J’ai toujours Nord et Sud et Cranford (que tu m’as offert) dans ma PAL il va falloir que je me décide ! Pour ce mois anglais c’est fichu mais on peut lire anglais toute l’année heureusement ! 😉 L’époque victorienne est un vivier pour les écrivains mais je n’aurais pas aimé y vivre en tant que femme ou femme ET pauvre ! 😀
J’ai aussi Nord et Sud, ainsi que Cranford, et je ne me décide toujours pas !
Oui, et ce n’est pas moi qui dirai le contraire !
Moi non plus, je n’aurai pas aimé y vivre.
Une auteure qu’il me tarde de découvrir !
Je ne peux que te la recommander.
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