Ce sont les vacances, j’ai rédigé cinq avis hier, j’en ai encore trois sur le feu, dont deux pour des livres peu appréciés. Je ressors cet avis-ci, sur un livre lu voici quelques mois.
Mon résumé :
La petite ville de Shakespeare, dans l’Arkansas, n’est plus une ville tranquille : trois meurtres ont eu lieu en l’espace de deux mois, aucun n’a été résolu. Lily Bard se sent particulièrement concernée par le dernier meurtre, car il a eu lieu dans sa salle de sport, le seul endroit où elle se sentait à peu près en sécurité. Jusqu’où la violence peut-elle aller ?
Mon avis :
Et jusqu’où mon indulgence de lectrice peut-elle aller ? Je commencerai par le point positif, à savoir la description du racisme trop ordinaire et de ses conséquences dans cet état du Sud, où la mort d’un noir aura toujours moins d’importance que la mort d’un blanc, où certains croient encore à la supériorité des blancs sur les noirs – pardon, de l’homme blanc sur les autres, femmes comprises. Ce racisme touche tous les niveaux de la société, des plus pauvres au plus aisés, et, comme partout ailleurs, il ne suffit pas d’être un activiste pour être nuisible. Il suffit de voir, de savoir et de laisser faire.
Maintenant, pour tout ce qui est négatif, nous avons tout le reste. Je me demande toujours si les erreurs proviennent de la traduction ou de l’auteur, qui ne se relit pas assez. Lily Bard est bien remis de ses traumatismes, je vous remercie, et va désormais de conquête masculine en conquête masculine. Elle observe avec une quasi-indifférence les départs et les arrivées autour d’elle, sauf bien sûr ceux de ses chevaliers servants, potentiels ou pas. Je l’ai dit, elle n’en manque pas.
Elle a également le don d’être toujours au mauvais endroit au mauvais moment, et cette constance finit par étonner même ses amis les plus indulgents. Je ne vous parle même pas des lectrices comme moi, qui ne le sont pas forcément. N’ayons pas peur des mots : il y a du Sookie, dans ses pires moments, dans le personnage de Lily Bard. Il lui manque un Eric à sa mesure, les hommes qui l’entourent font tout de même pâle figure, même à côté d’un vampire. Certaines scènes m’ont rappelé des situations exploitées dans la communauté du Sud – Lily Bard est une série antérieure.