Tout a commencé rue des Capucins.
J’ai toujours rêvé de commencer un texte ainsi, alors je ne m’en prive pas.
Le tout est de continuer.
Transportons-nous donc en 1902, dans cette fameuse rue d’une petite sous-préfecture de Normandie. Y vivent deux jeunes mariés, Cyrille et Louise. Cyrille vient de Seine-Maritime, il est arrivé dans cette ville entre 1896 et 1901 – je n’ai pas plus précis. Louise est née « près de la Barbacane » sur les quais. Ils sont orphelins de père tous les deux. Est-ce que ce fait les a rapprochés ? Je n’en ai aucune idée. Ils déménageront bientôt, avec leurs deux aînés, Henri né en 1903 et René, né en 1905 à l’hospice de la ville. Ils auront trois autres garçons, nés dans deux villages différents – Cyrille et Louise déménageront trois fois en six ans.
Louise a un frère, Louis. Cyrille a une sœur bien en vie, Marie-Louise (quatre sont mortes en bas âges). Marie-Louise a une petite fille… Marie Louise. Louis épousera Marie Louise la mère en 1903 et reconnaitra Marie Louise la fille. Ils auront une fille en 1904 qui épousera… le troisième fils de Cyrille et Louise, Fernand. Leur fils unique passera toute sa vie… à cinquante mètres de la rue des Capucins.
Revenons-y, à cette fameuse rue. Y vivent aussi Suzanne et son fils cadet Charles. Non loin vivent ses deux autres fils Louis et Clovis, qui sont imprimeurs. Et n’oublions pas Aimée, sa fille unique qui, elle, vit dans un village à cinq kilomètres avec son mari et ses six enfants survivants. D’ailleurs, Suzanne est allée vivre chez sa fille quand celle-ci attendait son huitième enfant, pour l’aider avec les quatre aînés (non, je ne suis pas devenue encore plus faible en mathématiques, trois enfants sont morts avant l’âge d’un an, Henri, Henri et Delphine). Bientôt, la fille aînée d’Aimée, Geneviève, ira travailler à l’usine de la Soie où elle aura pour contremaîtresse… Louise, l’épouse de Cyrille, avant que celle-ci n’arrête de travailler pour s’occuper de ses enfants.
N’oublions pas Marie et son fils unique Georges. Elle est veuve elle aussi. En 1902, Georges a 22 ans, il est ouvrier maçon. Il rencontrera bientôt … Geneviève. Ils auront deux filles, et l’aînée épousera … le second fils de Cyrille et Louise. J’espère que vous suivez toujours. Ils auront huit enfants. Cette photo, que j’ai déjà posté hier, est celle de leurs fiançailles. Ils sont à l’extrême droite de la photo (de gauche à droite : Suzanne, Lucien, Geneviève, Aimée, Georges, René et Georgette. Au milieu, un garçon inconnu et un chien qui l’est tout autant).
Il manque encore quelqu’un. Une petite fille qui a six ans en 1902. Elle s’appelle Marie. A-t-elle croisé dans cette rue Cyrille et Louise ? Je ne sais pas, mais ce serait presque drôle. Presque. 18 ans plus tard, elle épouserait Cyrille, veuf depuis sept ans. Ils auront trois enfants.
Il faut que je relise, Tous ces Louis, Louise, Marie, Marie-Louise, hou, tu as dû t’amuser mais bravo pour la synthèse ! C’est émouvant de les faire revivre, la magie de l’écriture…
Et encore, j’ai laissé de côté les Suzanne ! La génération des années 40-50 était remplie de René, dont une Renée (qui nous a quittés le 22 octobre 2012) que tout le monde appelait René-euh pour la distinguer de son père, de son beau-frère, de son grand-père par alliance et de son neveu !
Je suis aussi restée calme pour Marie, la seconde épouse de Cyrille. Je me suis retenue de dire tout le bien que je pensais d’elle….
Oh punaise tout ces marie, louise et louis, je m’en suis perdue ! Et c’est fou à quel point tout se mêle en fait.
Avec les noms de famille, c’est plus simple… Je n’ai pas voulu les mettre. Certains de leurs enfants sont encore en vie, et vivent toujours dans cette petite ville.
Je comprend tout à fait, la confidentialité prime sur notre information personnelle 🙂
Je dirai même… que mes propres cousins vivent toujours dans cette ville. D’un autre côté, ils trouvent plutôt amusants de vivre à cinquante mètres (eh oui, eux aussi) du lieu où notre arrière-grand-mère est née.
Non, je suis perdue dès les premières lignes. C’est comme Aspho, je vais relire… et le dénouement de ton histoire… une petite Marie… est beau.
Merci.
Comme quoi, j’ai bien fait de couper les douze derniers mots du texte, ils changeaient totalement sa signification.
Bonjour. Il s’agit de l’histoire de ma famille. Pouvez vous me contacter?
moi aussi j’aime la généalogie, mais je n’arrive pas encore à en faire une synthèse écrite. Bravo.
Je m’y perds dès le début de votre texte. Sur geneanet, je suis aussi, mais je pars dans tous les sens, c’est difficile. Avez vous des astuces ?