C’est l’hiver à Paris et Madeleine a quelques problèmes à l’école. Mirabelle, une nouvelle élève, la harcèle. Madeleine a trop honte pour demander de l’aide à ses amis, Madame Pamplemousse et Camembert, mais elle se lie d’amitié avec une femme nommée Madame Bonbon, propriétaire d’un magasin qui semble être une confiserie. Les sucreries que Madame Bonbon donne à Madeleine ont un puissant effet magique et la rendent tout d’abord assez forte pour affronter Mirabelle. Mais ils la plongent bientôt dans un monde étrange et enchanté dont elle s’aperçoit qu’elle ne peut s’échapper. Car Madame Bonbon n’est autre qu’une vieille ennemie de Madame Pamplemousse, venue à paris pour prendre sa revanche.
Mon avis :
Lire un tel livre de littérature jeunesse fait incontestablement du bien. J’ai beaucoup aimé la morale délivrée dans ce roman, et j’aurai aimé pouvoir lire un tel roman quand j’étais enfant. J’ai l’impression qu’il n’en existait pas de tel ! On me dira aussi que de tels problèmes n’existaient pas à l’époque. Je ne pense pas que le harcèlement ait été inventé en 2013, ni l’indifférence des parents envers leur progéniture. Je crois simplement qu’on en parlait nettement moins.
Pour revenir aux qualités de ce roman, il est bien écrit, i parvient à créer un univers à la fois réaliste et rempli de fantaisie. De monstres aussi, à visages humains, et sans silhouettes d’ogre.
Il montre aussi comment il est facile de faire du mal en faisant semblant de faire du bien. Il est facile de jouer avec les idées établies pour stigmatiser ceux qui n’entrent pas dans la norme. Je terminerai par cette citation, qui illustre parfaitement ce thème :
« Mirabelle t’a rendue honteuse d’être spéciale, en te mettant à part. Eh bien, Madeleine, je ne crains pas de l’affirmer : oui, tu es à part, mais il n’y a aucune honte à cela. Et pour ce qui est de « s’intégrer », personnellement je ne l’ai jamais fait, et je n’ai aucune intention de m’y mettre. Tu sais, conclut-elle avec un sourire, cela ne m’empêchera jamais d’avoir des amis. »