édition Grasset – 690 pages.
Synopsis :
Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable.
Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie.
Circonstance de lecture :
Merci à Olivier de Priceminister pour l’envoi de ce livre, pour les matchs de la rentrée littéraire.
Mon avis :
J’ai lu Harry Potter, j’ai aimé Harry Potter, alors j’ai lu le premier roman « adulte » de JK Rowlings. Pour le caractériser, je dirai qu’il est sombre, très sombre, rien à voir avec les couleurs vives de sa couverture, qui la rendent très facilement repérable.
L’événement initial est lui-même dramatique : la mort subite d’un notable, et le vide qu’il laisse. Même mort, Barry Fairbrother est sympathique, et peu importe les ragots. Il était issu d’un milieu défavorisé, et son parcours était la preuve qu’il était possible de s’en sortir. Gênant pour les notables de Pagfort ? Ce n’est rien de le dire : Barry ne reniait pas ses origines, il aidait même activement les jeunes issus de Yarville. Il croyait en eux, lui. Autant dire que nombreux sont ceux qui se réjouissent de sa mort, plutôt que de la déplorer.
Le premier tiers du livre est saisissant à cet égard, dans cette présentation des personnages, des forces en présence devrai-je dire. J’ai été confrontée aux personnages tels qu’ils paraissent être, et tels qu’ils sont réellement, dans leur cercle de famille qui devrait être un lieu « protecteur », surtout pour les enfants. Nous avons ici des exemples rares de tyrans domestiques ou de lâches chroniques. Mesquinerie, bassesse, racisme ordinaire et feutré, rien n’est passé sous silence – et encore, je ne vous dévoile pas tout. Les thèmes abordés sont très lourds, et pourtant, ils passent, grâce sans doute à la fluidité du style et à la maîtrise de l’auteur.
Terminé voici quelques jours, Une place à prendre n’est pas un roman que j’ai quitté facilement. La preuve en est que je n’ai pas commencé un autre livre depuis.
Voici le lien du livre : Une place à prendre sur Priceminister.
Ma note : 16/20.
Challenge God Save the livre organisé par Antoni