édition Le Cherche-Midi – 250 pages.
Quatrième de couverture :
À 40 ans passés, Gilles hérite de la maison d’un père inconnu et part sur ses traces.
Vendeur de chaussures pour femmes au Bon Marché le jour, transformiste dans un cabaret de Montmartre la nuit, il partage son existence avec Lucie, leur fille Honorine, sa mère Monica et les cinq vieux colocs de celle-ci : Blanche, Paul, Kathy, Odette et Jean.
Gilles embarque la troupe au grand complet à la découverte de son héritage et à mesure que le voile se lève sur certaines zones d’ombre de son passé, Gilles se sent de plus en plus vivant. Mais au fil de ses découvertes, certains détails viennent troubler ses nouvelles certitudes. Cette mise en scène trop évidente semble masquer la vérité.
Mon neuvième avis dans le cadre du prix Confidentielle
Mon avis :
Il est difficile de dire, en parlant d’un livre, qu’il ne vous a pas touché, et pourtant, c’est le cas ici. Peut-être que si j’avais lu le premier tome des aventures de ces six vieux colocs, j’aurai pris plaisir à les retrouver. Je ne crois pas cependant. Le héros est Gilles, qui découvre un héritage inespéré, la Normandie, le vélo, le calva et emmène tous ses colocataires avec lui.
Pour moi, ce livre est une naïve bluette normande, avec des personnages tout aussi naïfs, quelques passerelles entre la Normandie et ses vélos, Paris et ses vélibs, un cabaret transformiste à Montmartre, des costumes dans un grenier, des chambres emménagées comme autant d’hommage à des chanteurs populaires, et les « retrouvailles » avec un père qui a déclaré forfait depuis quarante ans, sans que personne ne souffre de ses curieuses retrouvailles. Même l’allusion à la déportation n’a pas provoqué d’émotion chez moi – et pourtant, ce sujet reste toujours sensible.
J’arrête donc là la rédaction de cette avis, ne voulant pas verser dans la méchanceté. Les personnages, eux, ne le sont pas, pourquoi le serais-je ?