la châtelaine anglaise déménage de Deborah Devonshire

9782228907132Ma présentation :

Ce livre réunit des chroniques de Déborah Devonshire, née Mitford.

logomoisanglaisMon avis :

– Aujourd’hui, pour le mois anglais, je vais vous parler d’une incroyable duchesse.

– Précise aussi qu’elle est la dernière des soeurs Mitford.

– Mais j’allais le faire ! Déborah est la dernière des six soeurs Mitford. Quatre d’entre elles prendront la plume. La plus connue est sans doute Nancy, l’aînée, qui a laissé le roman L’amour dans un climat froid, ou encore Charivari. Elle surnommait sa petite soeur « Neuf », en référence à l’âge mental qu’elle lui donnait. Il faut dire que Déborah n’aime pas lire.

– Elle a de qui tenir ! Leur père se vantait de n’avoir lu qu’un seul roman : Croc-Blanc.

– On n’a pas encore isolé un gène de non-lecture. En revanche, la critique littéraire devrait se pencher sur ses vieilles dames anglaises, leur humour, et leur acuité. Déborah raconte ses souvenirs heureux comme si c’était hier. Elle sait retrouver les émotions qu’elle a ressentis lors de ses moments de bonheur, sans pour autant verser dans la nostalgie. Cependant, je n’ai pas pu ne pas ressentir un pincement au cœur quand Déborah évoque tous ses jeunes gens prometteurs fauchés par la Première puis la Seconde Guerre Mondiale, leur courage, la perte irrémédiable que ce fut pour leurs proches, pour leur pays. Elle parle aussi de Jack (John Kennedy) et de Kick (Kathleen) qui fut sa belle-soeur. Nulle pathos non plus dans l’évocation de leur destinée, mais la sidération devant la mort de ses personnes capables de rendre heureux tous ceux qui les entouraient.

– Deborah Devonshire n’écrit pas non plus une chronique mondaine, même si elle s’amuse à dresser la liste des titres de son mari. Elle s’intéresse à tout ce qui l’entoure, à tout ce qui constitue son quotidien, et n’oublie pas ses chères poules.

– Personne ne devrait oublier ses poules !

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11 réflexions sur “la châtelaine anglaise déménage de Deborah Devonshire

  1. Mais c’eût pu être de nouvelles soeurs Brontë, l’âge en plus (l’espérance de vie de l’époque aidant) ! Je pense que les anglaises attendent d’être vieilles, chics et respectables pour livrer leurs souvenirs (enfin la plupart), beaucoup dans leur entourage et leurs amis sont morts et ne peuvent revenir sur ce qu’elles écrivent !!! 😆 Mais tu m’as donné envie ! 😀

    • Et bien… non, justement, car, mis à part les Kennedy, avec lesquels elle était liée, les amis dont elle parle sont encore bien en vie et elle en dit beaucoup de bien ! Ou alors, elle publie les discours qu’elle a prononcés lors de nombreuses réunions où elle est conviée, et sauf soucis, les convives ne trépasseront pas entre le début et la fin du repas (quoique… avec la nourriture anglaise, on ne sait jamais !).
      Peut-être Déborah a-t-elle aussi attendu le décès de sa soeur aînée, Nancy, l’écrivain de la famille, pour publier à son tour.

  2. Pingback: Mois anglais : le bilan | deslivresetsharon

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